Non à la pénalisation du travail social

Publié le par Syndicat CGT Conseil Général 31

Non à la pénalisation du travail social
Un communiqué commun Ugict et Cgt

Deux intervenantes salariées de France Terre d’Asile – Association créée en 1971 pour l’aide aux demandeurs d’Asile – ont été interpellées et placées en garde à vue en novembre 2007, pour aide « au séjour irrégulier ».
La CGT est intervenue dès la séance du CSTS (Conseil Supérieur du Travail Social) du 18 décembre 2007 et à nouveau le 15 janvier 2008, s’appuyant sur la saisine du Directeur général de France Terre d’Asile auprès du CSTS, pendant que des parlementaires saisissaient la Commission Nationale des Droits de l’Homme et la Commission de déontologie et de sécurité.

Dans le même temps, une pétition a recueilli plusieurs milliers de signatures d’organisations, de professionnels et de cadres du travail social, de la magistrature, d’élus, de syndicalistes et de citoyens… Il est inacceptable que Madame Létard, Secrétaire d’État, bloque la saisine du CSTS et interdise de fait à la Commission éthique et déontologie de rédiger un avis sur cette affaire.

Le CSTS avait justement rejeté la loi « Prévention de la Délinquance » en raison des atteintes graves à l’exercice professionnel des travailleurs sociaux et aux libertés.

A l’heure où le gouvernement veut poser les questions de l’insertion et du travail social d’urgence, il est inadmissible de criminaliser des pratiques professionnelles et des structures dont le rôle et la nature même sont de prendre en charge les populations les plus marginalisées (sans-abri, SDF, toxicomanes, prostitués, étrangers en situation irrégulière…).

La CGT demande l’arrêt des poursuites contre ces deux intervenantes.

La CGT constate que le gouvernement veut créer un diplôme sur le « travail social d’urgence ». Cela passe par un cadre légal d’intervention qui assure à ces intervenants des garanties opposables à la logique judiciaire.

L’urgence est au social et à la démocratie. Par conséquent nous ne pouvons accepter une politique stigmatisant de plus en plus les personnes en difficulté et celles leur apportant aide et soutien.

Solidarité et fraternité doivent redevenir les objectifs des politiques sociales et économiques ! Montreuil, le 22 janvier 2008 Contact : Alain DRU – 06 11 87 87 25

Publié dans Section sociale

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